« Prévenir vaut mieux que guérir », dit-on. Cette maxime est particulièrement vraie lorsqu’il s’agit de gérer les crises de nos enfants. Tout comme il est plus simple d’éviter un incendie que de l’éteindre, il est possible de prévenir les crises chez votre enfant.

Bien sûr, nous savons tous à quel point il peut être difficile de garder son calme lorsque nos enfants sont en pleine crise. Cependant, agir sous le coup de nos émotions ne fait que compliquer les choses. C’est pourquoi, lorsqu’une crise pointe le bout de son nez, il est essentiel de faire une pause et de respirer.

Prendre le temps de réfléchir au comportement de votre enfant, au contexte dans lequel il se produit, et à la raison pour laquelle il « pique sa crise » peut grandement vous aider à prévenir les crises futures. Dans cet article, nous partagerons six conseils pratiques pour vous aider à anticiper et à désamorcer les crises de votre enfant avant qu’elles ne surviennent. »

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1- Réagir aux premiers signes

En tant que parent, vous êtes le mieux placé pour connaître et observer votre enfant. Prenez le temps de vous poser et de réfléchir, vous êtes certainement capable de reconnaître les signes avant-coureurs des « crises » chez votre enfant (faim, fatigue, voix plus forte, tortillement, comportements de recherche d’attention) mais aussi vous connaissez les « déclencheurs » (personnes, lieux, expériences etc).

Faites vous confiance, vous connaissez votre enfant parfaitement!

2- Contrôler l’environnement

Il peut sembler logique (ou non) de supprimer l’accès aux objets susceptibles de provoquer une dispute ou une crise.

Par exemple:

• Le fait de ranger les gâteaux ou bonbons que votre enfant pourrait demander avant le dîner s’il les voit
• trier les jouets pour éviter le désordre dans le salon etc.

Contrôler l’environnement peut grandement contribuer à prévenir les conflits.

3- Changer l’ordre de vos demandes

Modifier l’ordre de vos demandes peut également aider votre enfant à coopérer plus facilement. Il est souvent plus facile pour un enfant (tout comme pour un adulte) de commencer par une activité qu’il n’aime pas trop, avant de passer à une activité qu’il aime.

Par exemple, demandez à votre enfant de ranger avant de regarder la télévision, ou de faire ses devoirs avant de sortir dans le jardin.

Si vous demandez à un enfant d’arrêter de faire une activité qu’il aime pour une chose qu’il ne souhaite pas faire: c’est normal qu’il dise non.

4- Petit à petit

Limitez le temps d’exposition aux éléments déclencheurs d’une crise chez votre enfant.

Par exemple, si votre enfant a du mal à rester une heure dans un magasin, réduisez ce temps à 20 minutes et évitez les rayons tentants comme les bonbons ou les jouets.

De plus, le fait de segmenter les tâches importantes en petites tâches à réaliser en une seule étape vous aidera car cela facilitera la compréhension de votre enfant.

Par exemple, au lieu de dire « prépare toi pour aller au lit », vous pouvez faire 4 demandes: se broser les dents, mettre son pyjama, choisir le livre du soir, se mettre au lit!

5- Développer ses compétences

La régulation des émotions, la résolution des conflits, la communication des besoins, etc., sont des compétences qui nécessitent de la pratique. Accompagnez votre enfant pour l’aider à mieux identifier et comprendre ses émotions, ainsi que les raisons derrière ses « crises ».

La communication et l’honnêteté sont essentielles dans ce processus.

6- Créer de la prévisibilité

Créez des routines pour votre enfant et utilisez des repères visuels tels que des listes, des horaires, des tableaux de choix ou des chronomètres visuels.

Cela permettra à votre enfant de se sentir en sécurité, de se repérer dans le temps, de développer son autonomie et d’éviter les crises. En réfléchissant au comportement de votre enfant, à la raison pour laquelle il « pique une crise », au contexte dans lequel cela se produit, et à la possibilité de changer ce contexte, vous pouvez souvent anticiper et prévenir les crises avant qu’elles ne surviennent.