Crier

Pourquoi crier sur son enfant ne fonctionne pas : 3 clés pour améliorer l’écoute

Soyons honnêtes : cela arrive à tout le monde de crier sur son enfant. Aucun parent n’y échappe. Élever un enfant demande une patience et une régulation émotionnelle parfois difficiles à tenir. Et si crier ponctuellement n’est pas dramatique, le faire régulièrement peut avoir un impact réel sur le développement de l’enfant.


Voici trois éléments essentiels à garder en tête pour mieux comprendre ce qui se joue… et améliorer durablement la communication avec votre enfant.


Avant de vous dire « Encore une fois, tout est la faute du parent », je vous demande de respirer prQuand votre enfant n’écoute pas, que vous répétez plusieurs fois une consigne sans effet, la frustration monte. Et parfois, elle explose.

La tentation est grande de penser :

« Il m’oblige à crier pour m’écouter. »

Mais en réalité, il ne « vous fait pas crier ». Il agit, vous réagissez. Et cette réaction vous appartient.

Reconnaître cela ne revient pas à se blâmer, mais à reprendre du pouvoir sur la situation :

« J’ai crié parce que j’étais à bout. Il faut que je trouve d’autres stratégies pour gérer ces moments. »

Ce changement de perspective est essentiel : il ouvre la voie à une parentalité plus consciente, plus ajustée.

On a parfois l’impression que crier « fonctionne ». Mais ce n’est pas forcément une preuve d’efficacité : c’est plutôt le signe que l’enfant n’a appris à prendre au sérieux que les messages criés.

Il peut alors attendre que le ton monte pour réagir, ce qui installe un cycle :

  1. Une demande est formulée calmement
  2. L’enfant ne répond pas
  3. Le parent s’agace
  4. L’enfant n’obéit qu’au moment où le parent crie

Ce n’est pas un manque de respect : c’est un apprentissage involontaire.

👉 Pour y remédier, il est important que l’enfant comprenne que la première consigne compte déjà. Cela passe par :

  • une consigne claire et adaptée à son âge
  • un contact visuel ou physique (s’accroupir, poser une main sur l’épaule)
  • une cohérence entre les paroles et les actes (suivre la demande d’une action, si besoin)

Ainsi, l’enfant n’a pas besoin d’attendre que le ton monte pour comprendre l’enjeu.

Il y aura des jours où vous serez fatigué, stressé, dépassé… et vous élèverez la voix.

Ce n’est pas idéal, mais ce n’est pas non plus une catastrophe. L’essentiel, c’est ce que vous faites après.

Présenter ses excuses à son enfant est une manière puissante de :

  • réparer le lien
  • montrer que l’adulte aussi fait des erreurs
  • enseigner la responsabilité émotionnelle

« Je suis désolé(e) d’avoir crié. J’étais frustré(e), mais ce n’était pas la meilleure façon de te parler. »

Ce simple geste a un impact : il montre que chacun peut reconnaître ses torts, sans honte, et s’engager à faire mieux. C’est un exemple concret de régulation émotionnelle… et d’humilité.

En résumé

Crier est une réaction humaine. Mais ce n’est ni une fatalité, ni une stratégie efficace à long terme. En prenant conscience de ce que les cris révèlent de nous, en ajustant nos façons de formuler les demandes, et en acceptant de réparer quand cela déborde, on peut transformer profondément la qualité du lien avec nos enfants.

Il ne s’agit pas de viser la perfection. Mais d’avancer, pas à pas, vers plus de clarté, de calme… et de confiance mutuelle.


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