Prévenir les crises

Prévenir les crises chez l’enfant : 6 clés pour mieux anticiper

On entend souvent dire que « prévenir vaut mieux que guérir ». C’est particulièrement vrai quand il s’agit des « crises » chez les enfants. Mieux vaut les anticiper que tenter de les désamorcer une fois déclenchées.

Face à une crise, il est compréhensible que les émotions prennent parfois le dessus. Pourtant, réagir sous le coup de l’agacement ou de la fatigue rend souvent la situation plus complexe. Prendre un temps de recul, observer et comprendre ce qui se passe… peut faire toute la différence.

Dans cet article, je vous propose 6 pistes concrètes pour anticiper ces moments difficiles, en tenant compte du rythme et des besoins de votre enfant.


Vous connaissez mieux que quiconque les signes qui précèdent une crise chez votre enfant : fatigue, faim, agitation motrice, ton de voix plus fort, comportements de recherche d’attention…

De la même manière, vous avez probablement identifié les situations déclenchantes : certains lieux, moments de transition, consignes mal comprises…

Faites-vous confiance : ces signes sont précieux pour agir avant que la crise n’éclate.

Il est parfois plus simple de prévenir un conflit en ajustant l’environnement.

Exemples :

  • Ranger les bonbons avant le repas pour éviter une demande frustrante
  • Limiter l’accès à certains jouets ou objets lorsqu’ils sont source de conflit
  • Prévoir un espace calme si l’enfant est sensible au bruit ou à l’agitation

Un cadre bien pensé réduit les sources de tension… sans nécessiter d’intervention directe.

Certaines transitions sont plus difficiles que d’autres. Il peut être utile de :

  • Proposer une tâche moins plaisante avant une activité agréable
  • Utiliser des repères clairs : « D’abord on range, ensuite on regarde un dessin animé »

Ce type de structuration aide l’enfant à coopérer, sans vivre la transition comme une punition.

Si une situation est trop longue ou trop exigeante, l’enfant peut se sentir dépassé.

  • Réduisez le temps passé dans les environnements stimulants (grands magasins, fêtes, etc.)
  • Découpez les consignes : plutôt que « va te préparer pour dormir », proposez :
    • Brosser les dents
    • Mettre le pyjama
    • Choisir un livre
    • Se mettre au lit

Ce type de guidage progressif favorise la réussite et limite la résistance.

La gestion des émotions, des frustrations, ou la communication de ses besoins ne s’improvise pas. Ce sont des compétences qui s’apprennent.

  • Mettez des mots sur ce que ressent votre enfant
  • Aidez-le à identifier ce qui le dérange
  • Rassurez-le sur le fait que ses émotions sont légitimes, même si le comportement ne l’est pas toujours

Plus l’enfant comprend ce qu’il vit, plus il pourra apprendre à le réguler avec votre aide.

Les routines, les supports visuels, les horaires ou les petits rituels… sont autant de repères qui rassurent et organisent la journée.

Exemples :

  • Une routine visuelle du matin ou du coucher
  • Un sablier pour visualiser le temps avant une transition
  • Une affiche avec les étapes du rangement ou du départ

La prévisibilité diminue l’opposition, favorise l’autonomie et sécurise l’enfant.

En résumé

Prévenir les crises, c’est :

  • Observer les signes avant-coureurs
  • Aménager l’environnement
  • Structurer les demandes
  • Découper les tâches
  • Soutenir les apprentissages émotionnels
  • Offrir des repères constants

Ces ajustements, simples en apparence, peuvent transformer les tensions en moments de coopération.

Et rappelons-le :
Les crises ponctuelles, à un âge donné, sont souvent le signe d’un développement émotionnel normal. Elles ne sont pas volontaires, ni contre vous. Ce sont des signaux. À nous, adultes, de les lire avec bienveillance et recul.


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